Les valeurs boulassiennes

Les valeurs boulassiennes

Proximité

Combien de prélats et même de clercs, dès qu'ils sont en poste, se croient par là même élevés au-dessus des fidèles et ne prennent plus la peine de fréquenter les basses couches sociales ? Les clercs et les prélats sont nommés pour aider leurs ouailles à tendre vers le Paradis Solaire, et doivent pour ce faire rester proches d'eux. Écouter leurs problèmes triviaux doit passer avant la gestion des dossiers romains, et parler dans un langage pédant est inutile et contreproductif : c'est en parlant un langage simple que les fidèles comprendront le mieux le message divin.
Sainte Boulasse, dans son infinie sagesse, nous a montré la voie de la proximité : les tavernes et lieux de rencontre sociaux. Le clerc doit bien évidemment être présent en son église où il doit officier avec ferveur, mais il ne doit pas rester confiné en sa sacristie : c’est en fréquentant tavernes et lieux publiques et en adoptant une attitude simple qu’il convaincra le mieux les fidèles de venir à l’église.

Ferveur

Valeur ô combien de fois oubliée autant par les fidèles que les clercs. Notre Ordre la considère partie intégrante de la vie quotidienne de ses membres. La ferveur passe par la prière, mais aussi par l'application des enseignements du Livre des Vertus, des préceptes des Prophètes Aristote et Christos qui doivent nous guider jusqu'au Soleil, Royaume du Très-Haut. Ce n'est pas l'hypocrisie latente qui dupe notre Créateur et Juge sur la nature profonde de notre âme.
Fidèle aux enseignements de sainte Boulasse (« il faut boire avec modération et prier avec ferveur »), l’ordre boulassien est déterminé à lutter contre l’attitude de plus en plus répandue qui consiste à considérer une charge cléricale comme une sinécure et le baptême comme passeport pour le Paradis Solaire. Une charge doit être occupée avec ferveur et le fidèle doit prier et constamment s'améliorer pour accéder aux délices éternelles. La stagnation est mauvaise en tout. Qu’il soit su que les membres de l’ordre boulassien devront sans répit tendre vers le Paradis Solaire.

Intransigeance

Nous sommes acculés à constater que, depuis le temps de sainte Boulasse, la parole des deux prophètes est de plus en plus galvaudée. L’ordre boulassien considère que nos saintes Écritures ne doivent pas pouvoir faire l’objet de compromis ou de concessions : de telles manœuvres mettraient en danger la conservation de la nature même de Dieu, et sont souvent perpétrées à de vils desseins.
Par ailleurs, la tolérance qui gagne petit à petit toutes les couches de notre Église nous apparaît comme une gangrène. Il nous semble évident que celui qui tolère tout commet un péché mortel. La mission première de l’Église d’Aristote est de mener le plus grand nombre possible d’âmes sur le chemin du Paradis Solaire ; se détourner de ce but premier est un péché mortel que nous nous efforçons de ne jamais commettre.